Today’s Opinion:
26-3-2025
The state’s control of its borders is a priority, especially since Lebanon’s collapse began at the border with Israel due to military operations that overturned the armistice agreement, as well as at the border with Syria through the smuggling of weapons to militants. Since the mid-1960s, these borders have remained open to resistance armies and their wars. While the border with Israel is subject to UN Security Council Resolution 1701 and is experiencing unprecedented international and American enforcement to prevent a repeat of past events, the border with Syria remains the responsibility of the Lebanese government. There is no justification for failing to control it, especially given recent developments in Beirut, where Hezb agreed to end its armed project, and in Damascus, where the new authority has affirmed its commitment to normal relations between the two countries. In this context, Defense Minister Michel Menassa will lead a security delegation today, including General Security Director General Major General Hassan Choucair and Intelligence Director Brigadier General Tony Kahwaji. They will meet with Syrian Defense Minister Marhaf Abu Qasra, with border security as the central focus of their visit, particularly in light of recent tensions, as they seek to strengthen control, enhance monitoring, and combat smuggling. If the border with Israel has been internationalized and Hezb can no longer reverse this reality, as evidenced by its statements regarding withdrawal from south of the Litani and its insistence on keeping weapons north of the Litani to maintain its so called resistance against the establishment of an actual state in Lebanon, then the border with Syria is solely the responsibility of the governments in both Lebanon and Syria. This underscores the importance of the visit, which should serve as a transition from calls for border control to concrete, on-the-ground measures. Despite the military defeat of the resistance, the new international dynamics in the south, the evolving situation in Syria, and the shifting political landscape, some factions continue to resist acknowledging these realities. Instead, they insist on maintaining a symbolic “resistance” through rhetoric, even after its military effectiveness has ended, and they continue to advocate for loose, uncontrolled borders. The government’s main challenge is to dismantle the armed resistance project operating outside state authority. Failing to do so leaves Lebanon vulnerable to civil wars, while resolving it would eliminate the threat of future conflicts. We hope that the visit of the Minister of Defense and the security delegation will be followed by tangible, practical steps to secure the borders, which have been open to Lebanon’s destruction since the 1960s. Successfully controlling these borders once and for all would mark a significant achievement for both the government and the current administration.
L’opinion d’aujourd’hui :
26-03-2025
Le contrôle par l’État de ses frontières est une priorité, d’autant plus que l’effondrement du Liban a commencé à la frontière avec Israël en raison d’opérations militaires qui ont renversé l’accord d’armistice, ainsi qu’à la frontière avec la Syrie à travers la contrebande d’armes vers des militants. Depuis le milieu des années 1960, ces frontières sont restées ouvertes aux armées de résistance et à leurs guerres.
Alors que la frontière avec Israël est soumise à la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et fait l’objet d’une surveillance internationale et américaine sans précédent pour éviter la répétition des événements passés, la frontière avec la Syrie reste sous la responsabilité du gouvernement libanais. Il n’y a aucune justification à ne pas la contrôler, surtout compte tenu des développements récents à Beyrouth, où le Hezbollah a accepté de mettre fin à son projet armé, et à Damas, où la nouvelle autorité a affirmé son engagement en faveur de relations normales entre les deux pays.
Dans ce contexte, le ministre de la Défense Michel Menassa dirigera aujourd’hui une délégation sécuritaire comprenant le directeur général de la Sûreté générale, le général de division Hassan Choucair, et le directeur du renseignement, le général de brigade Tony Kahwaji. Ils rencontreront le ministre syrien de la Défense, Marhaf Abu Qasra, avec pour objectif central de leur visite la sécurité des frontières, en particulier à la lumière des tensions récentes. Ils chercheront à renforcer le contrôle, à améliorer la surveillance et à lutter contre la contrebande.
Si la frontière avec Israël a été internationalisée et que le Hezbollah ne peut plus inverser cette réalité, comme en témoignent ses déclarations concernant le retrait du sud du Litani et son insistance à conserver des armes au nord du Litani pour maintenir sa prétendue résistance contre l’établissement d’un véritable État au Liban, alors la frontière avec la Syrie relève uniquement de la responsabilité des gouvernements libanais et syrien. Cela souligne l’importance de cette visite, qui devrait marquer la transition entre les appels au contrôle des frontières et des mesures concrètes sur le terrain.
Malgré la défaite militaire de la résistance, les nouvelles dynamiques internationales au sud, l’évolution de la situation en Syrie et le changement du paysage politique, certaines factions continuent de refuser de reconnaître ces réalités. Elles persistent à maintenir une « résistance » symbolique par des discours, même après que son efficacité militaire ait pris fin, et continuent de prôner des frontières ouvertes et incontrôlées. Le principal défi du gouvernement est de démanteler le projet de résistance armée opérant en dehors de l’autorité de l’État. Ne pas y parvenir laisse le Liban vulnérable aux guerres civiles, tandis que réussir permettrait d’éliminer la menace de futurs conflits.
Nous espérons que la visite du ministre de la Défense et de la délégation sécuritaire sera suivie de mesures concrètes et pratiques pour sécuriser les frontières, qui sont ouvertes à la destruction du Liban depuis les années 1960. Parvenir à un contrôle réussi de ces frontières une fois pour toutes marquerait une réalisation significative pour le gouvernement et l’administration actuelle.