What is the Background of the Christian Conference in Budapest?
(George Hayek)
In light of Hungary’s commitment to the Christians in the East, particularly in Lebanon, the conference “The Future of Lebanon from a Christian Perspective” was launched. It was attended by various political parties, independent Christian figures, and non-governmental organizations from Lebanon and abroad, including the Maronite Patriarchate and the Vatican.
The idea did not come out of nowhere; it was based on information confirming that the situation of Christians in Lebanon is not reassuring due to the crises they have faced over the past thirty years. They are suffering existentially, economically, and socially. Consequently, the demands of the Lebanese Christians reached Hungary, which decided to invite countries such as Italy, Cyprus, Maronite Patriarch Bechara Boutros al-Rahi, Christian parties such as the “Lebanese Forces,” “Free Patriotic Movement,” “Lebanese Kataeb,” and the “Syriac Union Party,” as well as Christian media outlets like MTV and LBC, and heads of major Christian universities to participate in this conference, which was organized by the Hungarian Ministry of Foreign Affairs.
It is worth noting that Hungary’s interest in Lebanese Christians is not new; it dates back about 200 years when the Prime Minister of the Austrian-Hungarian Empire formulated the first Lebanese constitution, which later led to the successful constitution of 1861. Richard Kiyomjian, Head of Foreign Relations at the “Lebanese Forces,” explains that after the Lebanese Civil War in 1990, Hungary took the initiative to restore some Christian places of worship, and it is a country that is not necessarily poor.
The most important outcome of the conference was the establishment of a fund to finance projects that would benefit Christians in Lebanon. Kiyomjian points out that Hungary will encourage Lebanese expatriates, especially in the United States, to fund these projects with the aim of enabling youth to join the public sector, attract investors, assist municipalities, reduce emigration, and strengthen decentralization. Hungary will also support the health, medical, and educational sectors, help Christians stay in their homes, and provide employment opportunities.
Undoubtedly, some Christian political forces and figures tried to promote a federal system, believing it would be more suited for Lebanese Christians and provide them with relief. However, there was an emphasis on ensuring that this idea would be in agreement with all other Lebanese components. Kiyomjian believes that “it is not correct to view this conference from a sectarian perspective; although it focused on Christians, they are Lebanese first and foremost. If one sect is thriving, it will have a positive impact on all other sects. There is no issue if a certain Islamic state helps any Lebanese sect through the state and with its knowledge.”
In the end, Christians in Hungary, despite their differences in Lebanon, united on basic principles with the blessing of the Vatican and the Maronite Patriarchate. Kiyomjian points out that these principles are based on five key pillars: First, the restoration of Lebanon’s full sovereignty and the implementation of all relevant UN Security Council resolutions (1559, 1701, and 1680), in addition to the necessity and urgency of the return of all Syrian refugees to their homeland. Second, the implementation of decentralization as clearly stated in the Taif Agreement. Third, encouraging young Christian graduates to join the public sector. Fourth, engaging our friends in the West, whether governments, individuals, or members of the Lebanese diaspora, to invest in and support rural or urban development projects. Fifth, rejecting the sale of Christian lands and the concession of disputed lands, especially in border regions and peripheries.
The Budapest conference did not end there, and a second conference is expected to be held there in early summer to continue discussions on the progress made and to continuously follow up on the affairs of Christians in Lebanon.
Quelles sont les arrière-plans de la conférence chrétienne à Budapest ?
(Georges Hayek)
Dans le cadre de l’engagement de la Hongrie pour les chrétiens en Orient, et particulièrement au Liban, la Hongrie a lancé la conférence “L’avenir du Liban du point de vue chrétien”. Cette conférence a réuni certains partis, des personnalités chrétiennes indépendantes, des ONG du Liban et d’autres pays, et bien sûr, la Patriarcat maronite et le Vatican.
L’idée n’est certainement pas venue de nulle part, mais repose sur des informations confirmant que la situation des chrétiens au Liban est préoccupante, en raison des crises qui les ont frappés au cours des trente dernières années. Ils souffrent sur les plans existentiel, économique et social. Par conséquent, les demandes des chrétiens libanais ont atteint la Hongrie, qui a décidé d’inviter certains pays comme l’Italie, Chypre, le patriarche Mar Bchara Boutros Raï, ainsi que des partis chrétiens comme les “Forces libanaises”, le “Courant patriotique libre”, les “Phalanges libanaises” et le parti “Union syriaque”, des médias chrétiens comme MTV et LBC, et des présidents d’universités chrétiennes principales pour participer à cette conférence, dirigée par le ministère des Affaires étrangères hongrois.
Il est à noter que l’intérêt de la Hongrie pour les chrétiens du Liban n’est pas récent, mais remonte à près de 200 ans, lorsque le Premier ministre de l’Empire austro-hongrois a rédigé la première constitution du Liban, ce qui a conduit à l’adoption de la constitution réussie de 1861. Richard Kiyomjian, président du département des relations extérieures des Forces libanaises, précise que la Hongrie a, après la guerre civile libanaise en 1990, restauré certaines églises chrétiennes. La Hongrie est un pays qui n’est pas pauvre, cela va sans dire.
L’une des principales conclusions de la conférence a été la création d’un fonds pour financer des projets bénéfiques aux chrétiens du Liban. Kiyomjian souligne que la Hongrie cherchera à encourager les expatriés libanais dans la diaspora et aux États-Unis à financer ces projets, afin de permettre aux jeunes de s’intégrer dans le secteur public, attirer des investisseurs, aider les municipalités, réduire l’émigration et renforcer la décentralisation. Elle s’efforcera également de soutenir les secteurs de la santé, des soins médicaux, des écoles et d’aider les chrétiens à rester dans leurs maisons et à trouver des opportunités d’emploi.
Il ne fait aucun doute que certaines forces et personnalités politiques chrétiennes ont tenté de promouvoir un système fédéral, le considérant comme adapté aux chrétiens du Liban et bénéfique pour eux. Cependant, l’accent a été mis sur le fait que cette idée doit être en accord avec tous les autres composants du Liban. Kiyomjian estime qu’il n’est pas juste d’aborder cette conférence sous un angle confessionnel. Bien que celle-ci ait mis l’accent sur les chrétiens, ces derniers sont d’abord et avant tout des Libanais. Si une communauté se porte bien, cela se répercutera sur toutes les autres communautés. Il n’y a pas de problème si un État islamique aide une communauté libanaise par l’intermédiaire de l’État et avec son consentement.
En fin de compte, les chrétiens de Hongrie se sont retrouvés, malgré leurs différences au Liban, autour de principes fondamentaux, avec la bénédiction du Vatican et du Patriarcat maronite. Kiyomjian souligne que ces principes reposent sur cinq fondements essentiels :
1. Rétablir la pleine souveraineté du Liban et mettre en œuvre toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité (1559, 1701, 1680) ainsi que la nécessité de retourner tous les réfugiés syriens dans leur pays.
2. Appliquer la décentralisation telle qu’elle est clairement définie dans l’accord de Taëf.
3. Encourager les jeunes diplômés chrétiens à rejoindre le secteur public.
4. Impliquer nos amis de l’Occident, que ce soient des gouvernements, des individus ou des membres de la diaspora libanaise, dans l’investissement et le soutien de projets de développement rural ou urbain.
5. Refuser la vente de terres chrétiennes et la cession de terres contestées, en particulier dans les zones frontalières et périphériques.
La conférence de Budapest ne s’est pas arrêtée là, et il est prévu qu’une seconde conférence ait lieu au début de l’été, pour continuer les discussions sur les progrès réalisés et suivre de manière continue les affaires des chrétiens au Liban.