Exclusive – The Party’s Weapons Are Doomed to Be Dismantled: Either Scrap Metal or Handed Over to the Army
(By Amin Al-Kossayfi)
Any impartial observer doesn’t need to exert much effort, research, or scrutiny to conclude that the remarks made by U.S. Deputy Special Envoy to the Middle East Morgan Ortagus at the reception hosted by the Lebanese Embassy in Washington, on the occasion of the Lebanese official delegation’s participation in the IMF and World Bank spring meetings, did not exactly fall on receptive ears within “the Party.”
Ortagus’ pointed acknowledgment of Army Commander Joseph Aoun, whom she described as “a leader determined to make bold and necessary decisions to put Lebanon on the path to recovery,” undoubtedly irked the Party, at the very least. Her words signaled that the overwhelming demand of the Lebanese people for the restoration of the state’s sovereignty, authority, and exclusive control over arms is resonating in decision-making capitals, foremost among them Washington.
Moreover, Ortagus did not hesitate to declare: “I truly believe Lebanon stands on the threshold of a new era, greater than anything in its past. If you choose to walk this path, and make the hard decisions I always speak of in the media, I promise you that President Donald Trump, his administration, and the United States will stand with you every step of the way. But we cannot go back. We cannot repeat past mistakes. The only way forward is by strengthening the state, advancing reform, and fully reviving the homeland, not a return to 1975 or so-called ‘glory days,’ but building a future that is brighter and more prosperous than Lebanon has ever known, because I know Lebanon has that potential.”
So how do you think these words sounded to “the Party”?
Political writer and analyst Elias Zoghbi says that “what the U.S. envoy Ortagus stated at the Lebanese embassy’s event in Washington reaffirms the consistency of American policy toward Lebanon, which is based on two key elements: exclusive arms under the Lebanese state and the reform of state institutions.”
Speaking to the Lebanese Forces website, Zoghbi highlights that “this firm linkage by Washington, joined by many European and Arab nations, aligns with the determined stance of responsible Lebanese leadership and sovereign political forces, in implementing what was outlined in the presidential oath and government policy statement: the pivotal principle of exclusive arms under the Lebanese state.”
He adds that “Ortagus’ praise of Joseph Aoun was well-placed, especially given that he never misses an opportunity to affirm that the decision has been made to place arms exclusively in the hands of the legitimate Lebanese state. That decision, according to Aoun, has indeed been made. Prime Minister Nawaf Salam reiterates in his statements the necessity and priority of extending state authority over all Lebanese territory through its own forces, alongside Foreign Minister Youssef Raji, who also stresses these constants at every appearance.”
Zoghbi continues: “But this political synergy between Washington and Beirut runs into very strict conditions set by ‘the Party,’ which fall on two levels:
The first is territorial, particularly in the south, where the Party sets four impossible preconditions: ending Israeli airstrikes, withdrawal from occupied points, release of prisoners, and the start of reconstruction. It’s as if the Party is setting an unreasonably high dowry to avoid ‘marrying off’ its daughter, i.e., handing over its weapons to Lebanese legitimacy.
The second is more metaphysical. The Party has elevated its weapons to a level of sanctity by tying them to its religious ideology, with some leaders claiming that their arms are now entrusted to the awaited Mahdi. This, of course, relates to the well-known Iranian doctrine of Wilayat al-Faqih.
Thus, the intertwining of these human and divine conditions between the Party and its reference in Tehran makes any dialogue doomed to fail, as long as one side believes in divine weaponry while the other, whether in Baabda or the Grand Serail, operates in the human realm and approaches dialogue from a basis of facts, field conditions, and Lebanon’s supreme national interest. The Party continues to maneuver, deny, and pretend it still dictates the terms.”
Nevertheless, Zoghbi asserts that no matter how strong Iranian support may be—most recently expressed by Iranian Ambassador to Beirut Mojtaba Amani before he later backtracked after being summoned by the Lebanese Foreign Ministry, the Party’s arms are ultimately doomed to be dismantled. “Whether they are deemed above human nature or not, the next phase, between now and the end of this year, will determine the fate of these weapons. They may end up as mere scrap in the Party’s warehouses or handed over to the Lebanese Army to rid the country of their menace. The decision has been made, and there’s no turning back.”
Exclusif – L’armement du “parti” est voué au démantèlement : soit de la ferraille, soit remis à l’armée
(Par Amin Al Kossayfi)
Tout observateur impartial n’a nul besoin de fournir beaucoup d’efforts, de recherches ou d’analyses pour conclure que les propos de Morgan Ortagus, adjointe de l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, lors de la réception organisée par l’ambassade du Liban à Washington à l’occasion de la participation de la délégation libanaise aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, n’ont pas été accueillis favorablement par le “parti”.
Le clin d’œil “significatif” qu’Ortagus a adressé au commandant de l’armée, Joseph Aoun, qu’elle a qualifié de “leader déterminé à prendre les décisions audacieuses et nécessaires pour remettre le Liban sur la voie du redressement”, a sans aucun doute agacé le parti, pour dire le moins. Ses propos indiquent clairement que la demande de la grande majorité des Libanais pour le retour de la souveraineté, de l’autorité, et du monopole de l’armement entre les mains de l’État trouve un écho dans les capitales décisionnelles, en premier lieu Washington.
Ortagus a même déclaré sans détour : “Je crois sincèrement que le Liban est à l’aube d’une nouvelle ère, plus grande que tout ce qu’il a connu. Si vous choisissez cette voie, et si vous prenez les décisions difficiles dont je parle souvent dans les médias, je vous promets que le président Donald Trump, son administration et les États-Unis seront à vos côtés à chaque étape. Mais nous ne pouvons pas revenir en arrière. Nous ne pouvons pas répéter les erreurs du passé. Le seul chemin vers l’avenir est celui du renforcement de l’État, de la réforme, et de la renaissance complète de la patrie. Je ne parle pas d’un retour à 1975 ou aux soi-disant ‘jours de gloire’, mais de la construction d’un avenir plus brillant et prospère que jamais, car je sais que le Liban en a le potentiel.”
Alors, imaginez-vous l’effet de ces paroles sur le “parti” ?
Le journaliste et analyste politique Élias Zoghbi estime que “les propos tenus par Ortagus à l’ambassade du Liban confirment la constance de la politique américaine vis-à-vis du Liban, fondée sur deux piliers : le monopole des armes par l’État libanais et la réforme des institutions.”
Dans une déclaration au site des Forces Libanaises, Zoghbi souligne que “ce lien établi fermement par Washington, soutenu par de nombreux pays européens et arabes, rejoint la détermination de nombreuses forces politiques souverainistes et de dirigeants libanais responsables à appliquer les principes du discours d’investiture présidentielle et de la déclaration ministérielle, en particulier celui du monopole de l’armement par l’État libanais.”
Il poursuit : “L’éloge d’Ortagus envers Joseph Aoun est justifié, surtout que ce dernier ne rate aucune occasion pour réaffirmer que la décision a été prise de limiter les armes à la légitimité de l’État libanais. Cette position est aussi celle du Premier ministre Nawaf Salam, qui insiste constamment sur la nécessité de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, ainsi que du ministre des Affaires étrangères Youssef Rajji, qui répète ces constantes à chacune de ses apparitions.”
Mais Zoghbi avertit : “Cette convergence entre Washington et Beyrouth se heurte à des conditions très strictes posées par le ‘parti’, sur deux niveaux :
Le premier, terrestre, dans le Sud, à travers quatre conditions préalables : arrêt des raids israéliens, retrait des points occupés, libération des prisonniers, et début de la reconstruction. Des conditions irréalistes, comme si le ‘parti’ fixait une dot inatteignable pour ne pas ‘marier’ sa fille, c’est-à-dire ses armes, à la légitimité libanaise.
Le second, céleste : le ‘parti’ a élevé ses armes au rang du sacré, en les liant à sa doctrine religieuse, certains de ses responsables affirmant qu’elles sont désormais confiées à l’Imam Mahdi attendu. Ce qui renvoie à la doctrine iranienne bien connue du Wilayat al-Faqih.
Ainsi, cette imbrication de conditions humaines et divines entre le ‘parti’ et sa référence à Téhéran rend tout dialogue voué à l’échec, tant que l’un croit en une arme divine et que l’autre, à Baabda ou au Sérail, appartient au monde des hommes, abordant le dialogue sur la base des faits et de l’intérêt supérieur du Liban. Le ‘parti’ persiste dans la manœuvre, le déni et la prétention de poser encore ses conditions.”
Mais selon Zoghbi, une chose est sûre : malgré le soutien iranien, même récemment exprimé par l’ambassadeur Mojtaba Amani avant qu’il ne se rétracte après avoir été convoqué par le ministère libanais des Affaires étrangères, “l’armement du ‘parti’ est voué à un démantèlement réel. Qu’il soit considéré comme ‘hors du domaine humain’ ou non, la période qui commence maintenant jusqu’à la fin de l’année devra en déterminer le sort : il finira peut-être comme de la ferraille dans les dépôts du ‘parti’, ou remis à l’armée libanaise pour en finir avec ses nuisances. La décision est prise, et il n’y aura pas de retour en arrière.”