Point du jour
16-4-2025
Le Service des renseignements généraux de Jordanie (GIS) a déclaré dans un communiqué avoir déjoué « des complots visant à porter atteinte à la sécurité nationale, à créer le chaos et des actes de sabotage matériel à l’intérieur du Royaume ». Il a également annoncé l’arrestation de 16 personnes impliquées dans ces complots, qui avaient été suivies de manière précise par le département depuis 2021. Ces personnes seraient liées à quatre cellules recevant un financement et un entraînement dans le sud du Liban.
Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a rapidement téléphoné à son homologue jordanien, Jaafar Hassan, exprimant « l’entière solidarité du Liban avec le Royaume face à tout plan visant à porter atteinte à sa sécurité et à sa stabilité ». Il s’est également déclaré « tout à fait prêt à coopérer avec les autorités jordaniennes concernant les informations selon lesquelles certaines des personnes impliquées dans ces plans auraient reçu leur formation au Liban », soulignant que « le Liban refuse d’être un quartier général ou une rampe de lancement pour toute action qui menacerait la sécurité de l’un des pays frères ou amis ».
Ce que la Jordanie a révélé n’est pas nouveau : le Koweït et plusieurs autres pays ont évoqué l’existence de cellules de sécurité entraînées au Liban et chargées de perturber leur stabilité. Cela confirme que le maintien du Liban comme théâtre d’opérations constitue un danger non seulement pour lui-même, mais aussi pour les pays de la région et au-delà. Tout foyer de ce type dans le monde doit être démantelé sous peine de devenir une rampe de lancement pour des actes terroristes et subversifs.
On sait que l’Iran s’appuie sur sa branche au Liban, à partir de laquelle d’autres ramifications ont émergé : d’abord certaines factions palestiniennes, puis les factions irakiennes, jusqu’aux Houthis et d’autres encore. Le Liban s’est ainsi transformé en un centre d’entraînement principal pour les factions des Gardiens de la révolution dans la région. D’autant plus qu’il s’agit de la branche la plus ancienne, par rapport aux autres, et qu’elle est devenue la plus forte et la plus expérimentée. Lorsque l’Iran a eu besoin de soutenir son allié Bachar al-Assad, il a demandé à sa branche libanaise de l’appuyer militairement.
La rapidité avec laquelle le président Salam a condamné les plans et proposé de coopérer avec les autorités jordaniennes est louable, notamment en ce qui concerne sa déclaration selon laquelle « le Liban refuse d’être le siège ou le point de départ de toute action qui menacerait la sécurité de l’un des pays frères ou amis ». Malheureusement, au cours des dernières décennies, le Liban s’est bel et bien transformé en siège et en point de départ d’actes subversifs. Avec l’extension de l’autorité de l’État et son monopole exclusif sur les armes, le Liban pourrait pourtant assurer la protection de son peuple et la réputation de son État, ainsi que la sécurité des peuples de la région et du monde entier.
Une coopération pratique maximale est bien entendu nécessaire avec les autorités jordaniennes, afin d’arrêter les cellules opérant depuis le Liban, ainsi que les responsables qui ont planifié et conspiré contre l’État jordanien, un pays historiquement lié au Liban. Saluons ce pays qui, contrairement au Liban, a réussi à préserver sa capitale de l’occupation iranienne.