Today’s Opinion:
15-4-2025
Lebanon’s official scene was expressive yesterday, beginning with the statements made by President Joseph Aoun, in which he confirmed that the decision to confine all arms to the state has been made. This was followed by a meeting between Prime Minister Nawaf Salam and the accompanying ministerial delegation with Syrian President Ahmad Al-Shara, in an effort to open a new chapter in Lebanese-Syrian relations and to reaffirm Lebanon’s borders and sovereignty.
President Aoun declared his support for “the formation of a military, civil, and technical committee to demarcate Lebanon’s southern borders and return to the 1949 Armistice Agreement.” He also revealed that “the army has made significant achievements, uncovering tunnels and ammunition depots both south and north of the Litani River. The army is fulfilling its duties south of the Litani, dismantling tunnels and confiscating weapons without opposition from Hezbollah.” He added that “Hezbollah is aware of Lebanon’s interests, and regional and international circumstances are favorable in this regard. There are ongoing exchanges with Hezbollah regarding the issue of exclusive state control over arms,” stressing that “dialogue over the matter will be bilateral between the presidency and Hezbollah.” He further affirmed that “the decision to confine weapons to the state has been made, and its implementation will come through dialogue, not force.”
The Prime Minister’s visit to Damascus came after the Lebanese and Syrian presidents met on the sidelines of the Arab Summit in Cairo, and following a meeting, sponsored by Saudi Arabia, between Lebanese Defense Minister Michel Mansa and his Syrian counterpart Marhaf Abu Qasra. The Lebanese delegation, led by Salam, discussed with the Syrian delegation, headed by Al-Shara, all potential agreements that could benefit both countries in sectors such as economy, agriculture, investment in oil and gas extraction, revitalization of air and transit routes, and trade.
The two sides also addressed the files of missing and detained Lebanese citizens in Syrian prisons, Syrian detainees in Lebanese prisons, and Lebanon’s demand that Syria hand over several individuals wanted by the Lebanese judiciary for crimes committed in Lebanon, such as the bombings of Al-Taqwa and Al-Salam mosques, the assassination of President Bashir Gemayel, the assassination of leader Kamal Jumblatt, and other attacks. They agreed to establish a joint ministerial committee to follow up on all these files, in addition to border demarcation, security control, the regulation of official border crossings, the closure of illegal crossings, and the prevention of smuggling.
The political scene yesterday can be summarized in three key messages:
-The first message is that the state is proceeding with extending its sovereignty over all its territory, and that Lebanon has entered a phase of ending the duality of arms.
-The second message is that the state is committed to firmly demarcating its borders with both Israel and Syria, especially since the Lebanese state’s major collapse came through its borders, be it with Israel or Syria.
-The third message is that the gateway to Damascus has come through Saudi Arabia, which guarantees sound relations among Arab states. Damascus is no longer a passageway for conspiracies against Lebanon, whether for political and ideological ambitions, or as a corridor linking Tehran to Beirut. Instead, the relationship between the two countries has entered a foundational stage, laying the groundwork for a future relationship based on sovereignty, equality, mutual respect, and coordination for the benefit of both peoples and states.
Point du Jour:
15-04-2025
La scène officielle libanaise a été expressive hier, à commencer par les déclarations du président Joseph Aoun, dans lesquelles il a confirmé que la décision de confiner toutes les armes à l’État avait été prise. Cela a été suivi par une rencontre entre le Premier ministre Nawaf Salam, accompagné de la délégation ministérielle, et le président syrien Ahmad Al-Shara, dans un effort pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations libano-syriennes et réaffirmer les frontières et la souveraineté du Liban.
Le président Aoun a déclaré son soutien à « la formation d’un comité militaire, civil et technique pour démarquer les frontières sud du Liban et revenir à l’Accord d’armistice de 1949. » Il a également révélé que « l’armée a réalisé des avancées significatives, découvrant des tunnels et des dépôts de munitions au sud comme au nord du fleuve Litani. L’armée remplit ses fonctions au sud du Litani, démantelant des tunnels et confisquant des armes sans opposition du Hezbollah. » Il a ajouté que « le Hezbollah est conscient des intérêts du Liban, et que les circonstances régionales et internationales sont favorables à cet égard. Des échanges sont en cours avec le Hezbollah concernant la question du monopole de l’État sur les armes, » soulignant que « le dialogue sur cette question sera bilatéral entre la présidence et le Hezbollah. » Il a également affirmé que « la décision de confiner les armes à l’État a été prise, et sa mise en œuvre se fera par le dialogue, non par la force. »
La visite du Premier ministre à Damas est intervenue après la rencontre des présidents libanais et syrien en marge du Sommet arabe au Caire, et à la suite d’une réunion, parrainée par l’Arabie saoudite, entre le ministre libanais de la Défense Michel Mansa et son homologue syrien Marhaf Abou Qasra. La délégation libanaise, dirigée par Salam, a discuté avec la délégation syrienne, menée par Al-Shara, de tous les accords potentiels pouvant bénéficier aux deux pays dans des secteurs tels que l’économie, l’agriculture, l’investissement dans l’extraction de pétrole et de gaz, la revitalisation des voies aériennes et de transit, et le commerce.
Les deux parties ont également abordé les dossiers des citoyens libanais portés disparus ou détenus dans les prisons syriennes, des détenus syriens dans les prisons libanaises, ainsi que la demande libanaise à la Syrie de remettre plusieurs personnes recherchées par la justice libanaise pour des crimes commis au Liban, tels que les attentats contre les mosquées Al-Taqwa et Al-Salam, l’assassinat du président Bachir Gemayel, l’assassinat du leader Kamal Joumblatt, et d’autres attaques. Elles sont convenues de la création d’un comité ministériel conjoint pour suivre tous ces dossiers, en plus de la démarcation des frontières, du contrôle sécuritaire, de la régulation des passages frontaliers officiels, de la fermeture des passages illégaux et de la lutte contre la contrebande.
La scène politique d’hier peut se résumer en trois messages clés :
- Le premier message est que l’État poursuit l’extension de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, et que le Liban est entré dans une phase de fin de la dualité des armes.
- Le deuxième message est que l’État est engagé à démarquer fermement ses frontières avec Israël et la Syrie, d’autant plus que l’effondrement majeur de l’État libanais s’est produit par ses frontières, que ce soit avec Israël ou avec la Syrie.
- Le troisième message est que la porte vers Damas est désormais ouverte grâce à l’Arabie saoudite, qui garantit des relations saines entre les États arabes. Damas n’est plus un passage pour des conspirations contre le Liban, que ce soit pour des ambitions politiques et idéologiques, ou comme un corridor reliant Téhéran à Beyrouth. Au contraire, la relation entre les deux pays est entrée dans une phase fondatrice, posant les bases d’une future relation fondée sur la souveraineté, l’égalité, le respect mutuel et la coordination dans l’intérêt des deux peuples et des deux États.