Exclusive — Aoun and Salam Targeted by Hezbollah’s Threats… Stale Iranian Merchandise
By Amin Al-Qoussayfi
Hezbollah wasted no time in responding to what appeared to be a recalibration by the state to clarify confusion among many—both domestically and abroad—regarding the state’s stance toward Hezbollah and its arms. Hezbollah promptly addressed Presidents Joseph Aoun and Nawaf Salam with a “sharp message” following their respective meetings with the U.S. Working Group in Support of Lebanon. A senior Hezbollah official stated: “The resistance is ready and present, and no one in this world can take its weapons away… Our message to both domestic and foreign parties: do not miscalculate or you will burn yourselves with fire.” He also didn’t spare “internal and external agents, delusional and mistaken, who think we are in a position of weakness,” wrapping his clear though veiled threat in a claim of “concern for the country and its people.”
Quickly, Hezbollah intensified its usual accusatory and threatening rhetoric, which it recently reactivated. It harshly criticized Aoun and Salam’s positions during their meetings with the American delegation. Both officials had reiterated that “reforms and disarmament are Lebanese demands, just as they are demands of the international community and the United States. We are committed to working toward them. As stated in the oath of office, there is no place for any weapons or armed groups outside the framework of the state.” The government, they affirmed, is determined to implement its reform plan and to ensure that all weapons are under state control, according to the ministerial statement and the full enforcement of Resolution 1701 and the Taif Agreement.
Political analyst Marwan Al-Amin interprets the scene by noting two points: First, Aoun and Salam have so far only made rhetorical gestures on Hezbollah’s weapons and haven’t taken concrete steps to fully implement the ceasefire. From his perspective, both remain bound by Hezbollah’s “limits”—cooperating south of the Litani, but not north. Thus, they’ve yet to fully challenge Hezbollah’s influence north of the river.
Second, Al-Amin told the Lebanese Forces website that recent escalation from several Hezbollah leaders is noteworthy. It started with MP Mohammad Raad’s attack on President Salam from the Iranian embassy, continued with Secretary-General Sheikh Naim Qassem, and expanded to include many party officials—all reviving the old discourse of armed resistance and accusations of betrayal.
Al-Amin believes this political escalation parallels military escalations, such as the launch of “unknown-yet-known” rockets from the south. He views this as Iran’s attempt to use Lebanon as a pressure card in response to U.S. conditions tied to Iran’s nuclear program, regional proxies, and ballistic missiles.
He suggests Iran is signaling to the U.S. that it still controls Lebanon and can ignite unrest as part of its “Unity of the Fronts” strategy, stretching from Yemen to Gaza and Lebanon.
However, Al-Amin argues that this “expired merchandise” is no longer effective. Israel’s fierce and disproportionate response to the rockets showed that these tactics are no longer impactful. Any security action by Hezbollah could drag Lebanon into a devastating war, worse than the last.
He also points to the Houthis’ declining missile attacks on Israel, which are now ineffective, and to the severe destruction being inflicted on Hamas in Gaza. He concludes that Iran’s cards have failed and cites Tehran’s sudden willingness to engage in direct negotiations with the U.S. in Oman this Saturday—despite earlier declarations from Iran’s leadership rejecting talks under pressure.
Al-Amin stresses that Lebanon’s political leadership must take real, not rhetorical, responsibility to contain weapons under the state. Delay or inaction gives Hezbollah space to act militarily and signals to Israel that Lebanon is incapable of controlling Hezbollah—potentially inviting more Israeli strikes. In this way, the Lebanese state unwittingly perpetuates Lebanon as a battlefield instead of transitioning into a sovereign state where only the state holds the decision for peace or war.
Exclusif— Aoun et Salam dans le viseur des menaces du “parti”… Une marchandise iranienne avariée
Par Amin Al-Qoussayfi
Le Hezbollah n’a pas tardé à réagir à ce qui a semblé être une tentative de l’État de clarifier une confusion chez beaucoup, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, concernant l’attitude envers le Hezbollah et ses armes. Le parti a rapidement adressé un “message tranchant” aux présidents Joseph Aoun et Nawaf Salam, à la suite de leurs rencontres respectives avec la délégation du Groupe de travail américain pour le soutien au Liban. Un haut responsable du Hezbollah a déclaré : « La résistance est présente et prête, et personne dans ce monde ne peut lui retirer ses armes… Notre message à l’intérieur et à l’extérieur : ne vous trompez pas dans vos calculs, sinon vous vous brûlerez. » Il n’a pas manqué d’évoquer les “agents de l’intérieur et de l’extérieur, dans l’illusion et l’erreur, pensant que nous sommes faibles”, enveloppant sa menace à peine voilée mais très claire dans un discours de “souci pour le pays et le peuple”.
Rapidement, le Hezbollah a intensifié son langage de menace et d’accusation, qu’il a souvent utilisé par le passé, en s’attaquant aux positions exprimées par Aoun et Salam lors de leurs réunions avec la délégation américaine. Les deux responsables ont réaffirmé que “les réformes et le désarmement sont des exigences libanaises autant qu’internationales, et nous sommes déterminés à les réaliser. Comme stipulé dans le serment présidentiel, il n’y a pas de place pour des armes ou des groupes armés en dehors de l’État.” Le gouvernement a réaffirmé sa volonté d’appliquer son plan de réformes et de monopoliser l’usage des armes au sein de l’État, conformément à l’accord de Taëf et à la résolution 1701.
Pour l’analyste politique Marwan Al-Amin, deux points ressortent : d’abord, Aoun et Salam n’ont jusqu’à présent fait que des déclarations de principe concernant les armes du Hezbollah, sans mesures concrètes pour imposer un cessez-le-feu total. Selon lui, ils respectent toujours la “ligne rouge” imposée par le Hezbollah : une coopération limitée au sud du Litani, mais pas au nord.
Ensuite, Al-Amin ajoute sur le site des Forces libanaises que le récent regain de tension dans les discours des dirigeants du Hezbollah est significatif. Cela a commencé avec le député Mohammad Raad qui a attaqué Salam depuis l’ambassade d’Iran, suivi par le secrétaire général adjoint cheikh Naïm Qassem, puis de nombreux autres responsables, ravivant la rhétorique de l’armement et des accusations de trahison.
Selon Al-Amin, cette escalade verbale accompagne une montée des tensions sur le terrain, comme les tirs de roquettes “inconnus mais connus” depuis le sud. Il y voit une tentative de l’Iran d’utiliser le Liban comme carte de pression face aux conditions américaines liées à son programme nucléaire, à ses milices régionales, et à ses missiles balistiques.
Il estime que l’Iran cherche ainsi à montrer aux Américains qu’il peut encore contrôler le Liban et faire de cette zone un prolongement de sa “stratégie d’unité des fronts”, de Gaza au Yémen en passant par le Liban.
Mais selon Al-Amin, cette stratégie est désormais inefficace : la réaction israélienne sévère aux tirs de roquettes montre que ces actions sont perçues comme sans valeur réelle. Tout acte sécuritaire du Hezbollah pourrait entraîner le Liban dans une guerre bien plus destructrice que la précédente.
Il cite également la chute d’efficacité des missiles des Houthis au Yémen, autrefois capables d’atteindre Tel Aviv, ainsi que les destructions massives en cours à Gaza. Il conclut que ces cartes sont désormais obsolètes, comme en témoigne la décision soudaine de l’Iran d’envoyer son ministre des Affaires étrangères à Oman pour des négociations directes avec les États-Unis — malgré les déclarations précédentes de refus catégorique.
Al-Amin insiste sur le fait que ce qui importe pour les Libanais, c’est que l’État assume réellement ses responsabilités. Tout retard ou inaction renforce la main du Hezbollah et envoie un signal à Israël sur l’incapacité du Liban à gérer la situation, justifiant d’éventuelles frappes supplémentaires. Ainsi, l’État contribuerait, peut-être malgré lui, à maintenir le Liban comme terrain de conflit, au lieu d’en faire un véritable État souverain où la paix et la guerre ne dépendent que de l’État lui-même.