Exclusive – What’s Happening in the Southern Suburb
The southern suburb has today become the subject of serious questions regarding the role of the state and its actual control over its territory. Despite some security measures taken by the state, the situation remains stagnant, as the party’s control appears strong in the streets and alleys. Armed and masked party members are still part of the daily scene in the suburb. They do not hesitate to stop passersby and search them under the pretext of “suspicion,” even going beyond all logical bounds by demanding identification papers as if they were government officials. It is as though they have forgotten the fundamental concept of a state — which is supposed to be the sole authority controlling Lebanese territory and guaranteeing citizens’ rights and freedoms.
These practices place the suburb far from the aspirations of a modern state and eliminate any hope of building a state of law and institutions.
What is particularly noteworthy, according to visitors reporting through the Lebanese Forces website, is that even the residents of the area — many of whom are part of the party’s support base — have begun expressing dissatisfaction with these security measures. Leaving the house or taking photos in public spaces now requires prior permission from the party, which completely contradicts the basic principles of civil rights. It is the state that is authorized to issue security permits and regulate matters of public safety — not militias that impose their own laws.
In addition, citizens face real difficulty accessing their personal property, as they are interrogated in a manner that makes them feel like they are undergoing official investigations. This situation has sparked widespread discontent among locals, who are beginning to question the role of the state, which is supposed to provide safety and protection for all, not leave matters in the hands of armed groups that do not recognize the law.
The southern suburb is now witnessing a different kind of struggle — a struggle over the sovereignty of the state and the legitimacy of its institutions to assert authority over all Lebanese territory. Will Lebanon be able to reclaim its sovereignty? Will the state be able to impose its authority on everyone, or will there continue to be mini-states within the state? The answers to these questions will determine Lebanon’s future in the coming phase.
Exclusif – Ce qui se passe dans la banlieue sud
La banlieue sud est aujourd’hui au centre de véritables interrogations quant au rôle de l’État et à son contrôle effectif sur ses territoires. Malgré certaines mesures de sécurité prises par l’État, la situation reste figée, la mainmise du parti semblant forte dans les rues et les ruelles. Des membres du parti, masqués et armés, font toujours partie du paysage quotidien de la banlieue. Ils n’hésitent pas à arrêter les passants et à les fouiller sous prétexte de « suspicion », allant même jusqu’à exiger des papiers d’identité comme s’ils étaient des fonctionnaires. Ils semblent avoir oublié l’idée même de l’existence de l’État, qui devrait être la seule autorité souveraine sur le territoire libanais et garante des droits et libertés des citoyens.
Ces pratiques éloignent la banlieue des aspirations d’un État moderne et anéantissent tout espoir de bâtir un État de droit et d’institutions.
Fait marquant, selon des visiteurs ayant relayé la scène via le site des Forces Libanaises, même les habitants de la région — issus en grande partie de l’environnement favorable au parti — commencent à exprimer leur mécontentement face à ces mesures sécuritaires. Sortir de chez soi ou prendre des photos dans des lieux publics nécessite désormais une autorisation préalable du parti, ce qui va à l’encontre des principes les plus élémentaires des droits civiques. Seul l’État est habilité à délivrer des autorisations de sécurité et à réglementer les questions de sécurité publique — pas des milices imposant leurs propres lois.
De plus, les citoyens rencontrent de réelles difficultés pour accéder à leurs biens personnels, étant interrogés de manière à se sentir comme s’ils subissaient une enquête officielle. Cette situation a provoqué un fort mécontentement parmi les habitants, qui commencent à s’interroger sur le rôle de l’État, censé assurer la sécurité et la protection de tous, et non laisser le pouvoir entre les mains de groupes armés ne respectant pas les lois.
La banlieue sud est aujourd’hui le théâtre d’un autre type de conflit — un conflit sur la souveraineté de l’État et la légitimité de ses institutions à exercer leur autorité sur l’ensemble du territoire libanais. Le Liban pourra-t-il récupérer sa souveraineté ? L’État pourra-t-il imposer son autorité à tous, ou continuera-t-on à vivre dans des mini-États au sein de l’État ? Les réponses à ces questions détermineront l’avenir du Liban dans la période à venir.