Today’s Opinion:
28-2-2025
If the borders with Israel are now under direct American supervision, amidst a firm insistence on permanently removing these borders from the conflict and from Iranian control through the enforcement of UN Resolution 1701 south of the Litani River by force, as well as the revival of the armistice agreement between Tel Aviv and Beirut, the borders between Lebanon and Syria have not been left solely to the two countries. This is particularly significant given the recent tensions along these borders, signaling a decisive international approach to neutralizing Lebanon from regional conflicts through soft power.
After Saudi Arabia sponsored a meeting between Lebanese Defense Minister Michel Mansi and his Syrian counterpart, Marhaf Abu Qasra, in an effort to enhance intelligence-sharing between Syria and Lebanon, strengthen security coordination, push towards border demarcation, and ensure the stability, sovereignty, independence, and territorial integrity of both nations in accordance with international law, the Élysée Palace announced that French President Emmanuel Macron—who is hosting his Lebanese counterpart Joseph Aoun in Paris today, will hold a “trilateral meeting” with him and Syria’s transitional president, Ahmad Al-Sharaa, who will join them “remotely.” The palace clarified that this will be an opportunity for the three leaders to discuss security along the Syrian-Lebanese border and to work toward restoring the sovereignty of both Lebanon and Syria.
This means that while Washington has taken it upon itself to remove Iran from the Lebanon-Israel border and restore security, stability, and relations between the two countries under the framework of Resolution 1701 and the armistice agreement, Paris and Riyadh have assumed responsibility for removing Iran from the Lebanon-Syria border, ensuring security and stability on both sides, and restructuring the relationship between Beirut and Damascus under Arab, European, and international sponsorship.
Saudi Arabia’s involvement serves as a political message to all concerned parties that the era of unregulated borders under the “unity of fronts” doctrine is over for good. Any attempt to destabilize Lebanon and Syria is a red line for Saudi Arabia—and, by extension, the Arab world. Iranian hegemony over Lebanon and Syria has been dismantled, and its return is strictly prohibited. Anyone who believes they can dominate Beirut and Damascus unilaterally is gravely mistaken. The era of Iranian control over certain Arab capitals is now a thing of the past, and the sovereignty of Arab states, in accordance with international law, is a Saudi priority.
L’Opinion d’Aujourd’hui :
28-02-2025
Si les frontières avec Israël sont désormais placées sous la supervision directe des États-Unis, avec une ferme insistance sur leur retrait permanent du conflit et de l’influence iranienne par l’application forcée de la résolution 1701 de l’ONU au sud du fleuve Litani, ainsi que par la relance de l’accord d’armistice entre Tel Aviv et Beyrouth, les frontières entre le Liban et la Syrie n’ont pas été laissées uniquement à la gestion des deux pays. Cela revêt une importance particulière compte tenu des récentes tensions le long de ces frontières, ce qui signale une approche internationale décisive visant à neutraliser le Liban des conflits régionaux par le biais du soft power.
Après que l’Arabie saoudite a parrainé une rencontre entre le ministre libanais de la Défense, Michel Mansi, et son homologue syrien, Marhaf Abou Qasra, dans le but de renforcer le partage de renseignements entre la Syrie et le Liban, d’intensifier la coordination sécuritaire, de favoriser la délimitation des frontières et de garantir la stabilité, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale des deux nations conformément au droit international, l’Élysée a annoncé que le président français Emmanuel Macron — qui accueille aujourd’hui son homologue libanais Joseph Aoun à Paris — tiendra une « réunion trilatérale » avec ce dernier et le président syrien de transition, Ahmad Al-Sharaa, qui participera « à distance ». Le palais a précisé qu’il s’agira d’une opportunité pour les trois dirigeants de discuter de la sécurité le long de la frontière syro-libanaise et de travailler à la restauration de la souveraineté des deux pays.
Cela signifie que tandis que Washington s’est chargé d’éloigner l’Iran de la frontière entre le Liban et Israël et de rétablir la sécurité, la stabilité et les relations entre les deux pays dans le cadre de la résolution 1701 et de l’accord d’armistice, Paris et Riyad ont assumé la responsabilité d’éloigner l’Iran de la frontière entre le Liban et la Syrie, de garantir la sécurité et la stabilité de part et d’autre, et de restructurer les relations entre Beyrouth et Damas sous parrainage arabe, européen et international.
L’implication de l’Arabie saoudite constitue un message politique clair à toutes les parties concernées : l’ère des frontières non régulées sous la doctrine de « l’unité des fronts » est définitivement révolue. Toute tentative de déstabilisation du Liban et de la Syrie est une ligne rouge pour l’Arabie saoudite — et, par extension, pour le monde arabe. L’hégémonie iranienne sur le Liban et la Syrie a été démantelée, et son retour est strictement interdit. Quiconque pense pouvoir dominer Beyrouth et Damas unilatéralement se trompe lourdement. L’époque du contrôle iranien sur certaines capitales arabes appartient désormais au passé, et la souveraineté des États arabes, conformément au droit international, est une priorité saoudienne.