The issue of Syrian deposits in Lebanese banks remains a topic of controversy, often used as a pressure tool in the context of Lebanon-Syria relations, particularly concerning the Syrian refugee issue.
According to a source close to Syrian President Ahmad Al-Shara, the size of Syrian deposits in Lebanese banks ranges between $3 billion and $4 billion, a figure significantly lower than previous estimates that spoke of tens of billions. The source noted that there is a proposal to transfer these funds to the Syrian treasury as deposits for a period of 3 to 5 years to support public finances. However, the Lebanese side has yet to issue an official position regarding this proposal.
These deposits have faced significant withdrawal difficulties since the onset of Lebanon’s financial crisis in 2019, as Lebanese banks imposed strict restrictions on withdrawals and transfers. This led to most dollar deposits being converted into what is known as “lollars,” which lost a significant portion of their value. With the Central Bank of Lebanon’s reserves falling to less than $8 billion in 2024, recovering these deposits in full has become nearly impossible.
International sanctions, particularly the Caesar Act, have further complicated the issue, as Lebanese banks fear violating these sanctions if the funds are found to be linked to individuals targeted by the measures.
President Ahmad Al-Shara linked the issue of Syrian refugees returning to their homeland with the recovery of Syrian deposits in Lebanon, stressing that this matter is a priority for his government. Despite ongoing talks between both sides, a solution remains elusive.
Meanwhile, academic and economic expert Dr. Abdul Munim Halabi questioned the accuracy of the figure previously announced by former Syrian President Bashar Al-Assad regarding Syrian deposits in Lebanon ($40 billion), considering it exaggerated and estimating the amount to be closer to a few billion. He stated that recovering these funds under current circumstances would be difficult due to some deposits being linked to individuals affiliated with the former regime.
Halabi also pointed out that Lebanon had long served as a conduit for circumventing sanctions imposed on Syria, in cooperation with financial arms linked to Hezbollah, citing the case of “Jammal Trust Bank.”
He further mentioned that Iran had provided significant financial support to the Syrian regime through a $1 billion credit line, while Syria’s debt to Tehran amounts to approximately $17 billion. Halabi believes that resolving these issues requires a transitional government and international oversight due to their political and economic complexities.
Meanwhile, banking expert Amer Elias Shahda revealed that total deposits in Lebanese banks as of May 2024 amounted to $90.15 billion, with $69 billion belonging to residents and $21 billion to non-residents. Shahda emphasized that recovering Syrian deposits would require a comprehensive reform vision for Lebanon’s economic crisis, criticizing the absence of a clear plan to address Lebanon’s economic situation.
Shahda proposed the establishment of an investment fund that includes Syrian deposits, with contributions from the Central Bank of Lebanon. The fund’s distribution would be as follows:
- 35% to a Syrian investment fund.
- 35% to an import fund.
- 30% transferred to Syrians’ accounts in Syrian banks.
This fund would be subject to global governance and international auditing, with investments directed toward vital projects such as waste management and energy to help revitalize Lebanon’s economy.
Amid these financial and political complexities, recovering Syrian deposits remains an extremely challenging matter, closely tied to major political and economic shifts in the region.
La question des dépôts syriens dans les banques libanaises reste un sujet de controverse, souvent utilisé comme levier de pression dans le cadre des relations entre le Liban et la Syrie, en particulier en ce qui concerne la question des réfugiés syriens.
Selon une source proche du président syrien Ahmad Al-Shara, le montant des dépôts syriens dans les banques libanaises est estimé entre 3 et 4 milliards de dollars, un chiffre nettement inférieur aux estimations précédentes qui évoquaient des dizaines de milliards. La source a indiqué qu’une proposition a été faite pour transférer ces fonds au Trésor syrien sous forme de dépôts pour une période de 3 à 5 ans afin de soutenir les finances publiques. Cependant, la partie libanaise n’a pas encore pris de position officielle à ce sujet.
Ces dépôts ont rencontré d’importantes difficultés de retrait depuis le début de la crise financière au Liban en 2019, lorsque les banques libanaises ont imposé des restrictions strictes sur les retraits et les transferts. Cela a conduit à la conversion de la plupart des dépôts en dollars en ce qu’on appelle des « lollars », qui ont perdu une grande partie de leur valeur. Avec les réserves de la Banque centrale du Liban tombées à moins de 8 milliards de dollars en 2024, récupérer ces dépôts dans leur totalité semble désormais presque impossible.
Les sanctions internationales, en particulier la loi César, ont encore compliqué la situation, les banques libanaises craignant de violer ces sanctions si les fonds s’avèrent liés à des individus ciblés par ces mesures.
Le président Ahmad Al-Shara a lié le retour des réfugiés syriens dans leur pays à la récupération des dépôts syriens au Liban, soulignant que cette question est une priorité pour son gouvernement. Malgré les discussions en cours entre les deux parties, aucune solution n’a encore été trouvée.
Par ailleurs, l’expert académique et économique Dr Abdul Munim Halabi a remis en question la véracité du chiffre précédemment annoncé par l’ancien président syrien Bachar Al-Assad concernant les dépôts syriens au Liban (40 milliards de dollars), jugeant ce montant exagéré et estimant qu’il se rapproche plutôt de quelques milliards. Il a déclaré que récupérer ces fonds dans les circonstances actuelles serait difficile, car certains dépôts sont liés à des personnes affiliées à l’ancien régime.
Halabi a également souligné que le Liban avait longtemps servi de canal pour contourner les sanctions imposées à la Syrie, en coopération avec des branches financières liées au Hezbollah, citant le cas de la « Jammal Trust Bank ».
Il a en outre mentionné que l’Iran avait fourni un soutien financier important au régime syrien par le biais d’une ligne de crédit d’un milliard de dollars, tandis que la dette de la Syrie envers Téhéran s’élève à environ 17 milliards de dollars. Halabi estime que la résolution de ces questions nécessite un gouvernement de transition et une supervision internationale en raison de leurs complexités politiques et économiques.
Par ailleurs, l’expert bancaire Amer Elias Shahda a révélé que le total des dépôts dans les banques libanaises s’élevait à 90,15 milliards de dollars en mai 2024, dont 69 milliards appartenaient à des résidents et 21 milliards à des non-résidents. Shahda a souligné que la récupération des dépôts syriens nécessiterait une vision de réforme globale pour résoudre la crise économique du Liban, critiquant l’absence de plan clair pour faire face à cette situation.
Shahda a proposé la création d’un fonds d’investissement incluant les dépôts syriens, avec des contributions de la Banque centrale du Liban. La répartition du fonds serait la suivante :
- 35 % vers un fonds d’investissement syrien.
- 35 % vers un fonds d’importation.
- 30 % transférés sur les comptes des Syriens dans les banques syriennes.
Ce fonds serait soumis à une gouvernance mondiale et à un audit international, avec des investissements orientés vers des projets vitaux tels que la gestion des déchets et l’énergie, afin de contribuer à la relance de l’économie libanaise.
Au milieu de ces complexités financières et politiques, la récupération des dépôts syriens reste une question extrêmement difficile, étroitement liée à des changements politiques et économiques majeurs dans la région.
Josiane Hajj Moussa.
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