Exclusive – “The Party”… Not in “Declaration” nor in “Practice”
What good does it do for the “party” to announce, through its Secretary-General Sheikh Naim Qassem, that it is now operating under the “Taif Agreement” and supports legitimacy, when every day we hear statements from its MPs and leaders declaring loudly that “the resistance continues,” that “the party has regained its strength,” that “its hand is on the trigger,” and that it will return to the battlefields? This question leads the observer to further inquiries, the first of which is: What does the “party” want today? And is there an Iranian tool manipulating the remnants of the groups loyal to the Iranian Revolutionary Guard in Lebanon, far from the interests of Lebanese Shiites?
The priority listed by the “party” is reconstruction, which holds great importance for its relationship with the Shiite community. In addition to its military arsenal and participation in power to cover its weapons, the “party” has worked for decades to build its patronage state, separating the Shiite people from Lebanese society and its legitimate institutions. Lebanese Shiites have become accustomed to the presence of the “party” in social and economic affairs, using methods that are not legal, which, when necessary, the people of the “community” resort to for help, even if the results are often negative. Against this backdrop, the “party” presented itself as the one imposing local and regional equations, a narrative it promoted after the July 2006 war. At that time, the “party” told the Lebanese people that it had won, and that its victory brought support to the Lebanese whose homes and properties had been destroyed, while also declaring that its “resistance” raised the image of its former Secretary-General Hassan Nasrallah in many Arab capitals, and that Arabs worked to save Lebanon and rebuild it because of the “party’s” resistance to the Israeli war machine.
In light of the “party’s” narrative, which dominated the Shiite scene, and despite some Israeli failures in the summer of 2006 war, the “party” accepted the seven points that formed the essence of UN Resolution 1701, which included significant concessions for the “party” both in the field and politically. This included signing to disarm its forces, the deployment of the Lebanese army in the south, and the entry of international forces, which the “party” had rejected prior to July 12, 2006.
The entire narrative of the “party,” which many believed, collapsed later in the streets of Beirut in May 2008, with its practice of obstruction and intimidation, preceded by a wave of political assassinations that continued intermittently, leading to its entry into the Syrian war, which brought crises with the Arab environment, threatening them with security, military, and the spread of Captagon. Of course, the “party” lost its credibility and became isolated in the Syrian geography, where Iranian militias fiercely competed for control and expansion of their influence.
Today, after everything that has happened to the party due to the recent war it entered and lost by all standards, the “party” is looking for ways to finance reconstruction and hide the visible destruction, as the longer it remains, the more protests and dissatisfaction rise within its environment, which awaits compensation and the care of the “party” that acted recklessly and failed in its calculations. In light of the “party’s” need for reconstruction, all its illegitimate funding channels vanish with the fall of Syrian land under the control of a new regime, where the “party” killed its own people in Syrian towns. Syria, for the party, is its primary lifeline, and Beirut’s airport is no longer a platform for the party, as Iranian money entering through it is now under surveillance.
Facing this closed horizon, the “party” is trying, with whatever remains, to offer political narratives that may appease the Lebanese public, which now enjoys a new legitimacy that carries the banner of the state and the state only. However, these narratives are periodically overshadowed by the voices of the “old resistance,” clinging to the images of 2006, either to rally what remains of the community or to scare a small minority in Lebanon that still believes the “party” can do something.
Some believe that the Iranian hand still works within the Shiite community, even at the expense of the Shiite people’s fate, and continues to order the closure of the airport road and the ill-considered return to southern towns, even at the cost of the lives of dozens of the people from those towns. Iranian leverage seeks fronts that divert attention from its boiling internal economic crisis, which is likely to result in greater upheavals and public protests at any moment. Meanwhile, the interests of Lebanese Shiites lie in severing ties with Iran, and it is clear that the “party” cannot distance Iranian influences from its declarations and actions. Consequently, hopes for reconstruction, return, and the restoration of normal life remain hindered and unachievable.
Exclusif – “Le parti”… ni dans “l’annonce”, ni dans “la pratique”
À quoi sert-il que le “parti” annonce, par la voix de son secrétaire général, le cheikh Naïm Qassem, qu’il agit aujourd’hui sous le toit du “Taëf”, et qu’il soutient la légitimité, alors que chaque jour, des déclarations faites par ses députés et dirigeants annoncent haut et fort que “la résistance continue”, que “le parti a retrouvé sa vigueur” et que “sa main est sur la gâchette”, et qu’il retournera sur les champs de bataille sur le terrain ? Cette question amène l’observateur à d’autres questions, la première étant : que veut aujourd’hui le “parti” ? Et existe-t-il un outil iranien qui manipule les restes des groupes loyaux aux Gardiens de la Révolution iranienne au Liban, éloigné des intérêts des Chiites libanais ?
L’une des priorités inscrites sur la liste des priorités du “parti” est la reconstruction, en raison de son importance capitale, touchant profondément la relation du “parti” avec la communauté chiite. En plus de son arsenal militaire et de sa participation au pouvoir pour couvrir son arme, le “parti” a travaillé pendant des décennies à bâtir son état-providence, qui a séparé les membres de la “communauté” de la société libanaise et de ses institutions légitimes. Les Chiites libanais se sont habitués à la présence du “parti” social et économique, à travers ses méthodes illégales, que la “communauté” sollicitait en cas de besoin, même si les résultats étaient souvent négatifs. Face à ce modèle implanté progressivement dans l’esprit des membres de la “communauté”, le “parti” s’est présenté comme celui qui impose les équations locales et régionales, comme il l’a fait devant ses partisans après la guerre de juillet 2006. Le “parti” a dit au peuple libanais à l’époque qu’il avait gagné, et que sa victoire avait apporté un soutien aux Libanais dont les maisons et biens avaient été détruits, et a affirmé aussi que son travail “résistant” avait élevé l’image de son ancien secrétaire général, Hassan Nasrallah, dans de nombreuses capitales arabes, et que les Arabes avaient travaillé pour sauver le Liban et le reconstruire en raison de la résistance du “parti” face à la machine de guerre israélienne.
Devant le récit du “parti” qui a dominé la scène chiite, et malgré quelques échecs israéliens pendant la guerre de l’été 2006, le “parti” a accepté les sept points qui constituaient l’essence de la résolution internationale 1701 et les concessions majeures qu’elle comportait pour le “parti” sur le terrain et en politique, dont la signature de la remise de son arme, le déploiement de l’armée libanaise dans le sud et l’entrée des forces internationales, ce qu’il avait refusé avant le 12 juillet 2006.
Tout le récit du “parti” qui a été cru par beaucoup s’est effondré plus tard dans les rues de Beyrouth en mai 2008, et dans ses pratiques de blocage et de terreur, qui ont été précédées par une vague d’assassinats politiques qui ont persisté par intermittence, jusqu’à son entrée dans la guerre syrienne, avec les crises que cela a entraînées avec l’environnement arabe, menacé par le “parti” dans le domaine de la sécurité, de l’armée et du Captagon. Le “parti” a bien sûr perdu la confiance et est devenu isolé sur le terrain de son pont géographique syrien, que les milices iraniennes ont cherché à contrôler et à étendre leur influence.
Aujourd’hui, après tout ce qui est arrivé au “parti” à cause de la dernière guerre qu’il a menée et perdue selon tous les critères, le “parti” cherche des moyens de financer la reconstruction et de dissimuler les signes de destruction, qui, plus elles persistent, plus elles soulèvent des vagues de protestations et de mécontentement au sein de sa propre communauté, qui attend des compensations et attend le soutien du “parti” qui a fait preuve de témérité et d’échec dans ses calculs de “soutien”. Face à la nécessité de reconstruction, toutes ses voies de financement illégales s’évanouissent avec la chute du territoire syrien sous un nouveau régime, un régime qui a fait tuer les propres habitants du “parti” dans les villages syriens. La Syrie est pour le “parti” le poumon principal dont il dépend, et l’aéroport international de Beyrouth n’est plus une plateforme pour le “parti”, les fonds iraniens qui y entraient pour lui étant désormais sous surveillance.
Face à cet horizon fermé pour le “parti”, il tente, avec ce qu’il lui reste, de présenter des titres politiques qui pourraient satisfaire le public libanais, qui est désormais couronné par une nouvelle légitimité portant le drapeau de l’État, et de l’État seul. Mais ces titres sont parfois dominés par les voix de la “vieille résistance”, qui s’accrochent aux images de 2006, tantôt pour mobiliser ce qui reste dans la communauté, tantôt pour effrayer une poignée de personnes au Liban qui croient encore que le “parti” est capable de faire quelque chose.
Certains croient que la main iranienne agit encore à l’intérieur de la communauté chiite, même au détriment du destin des Chiites, et continue d’ordonner la fermeture de la route de l’aéroport par ici et le retour non réfléchi dans les villages du sud, même si cela coûte la vie à des dizaines de membres de ces villages. Les cartes de pression iraniennes cherchent des fronts pour éloigner les attaques de leur profondeur, qui est en effervescence économique et menace de provoquer de plus grandes crises et des protestations populaires qui pourraient éclater à tout moment, tandis que l’intérêt des Chiites libanais réside dans la coupure des liens avec l’Iran. Il devient évident que le “parti” ne peut pas éloigner les influences iraniennes de ses déclarations et pratiques. Ainsi, les espoirs de reconstruction, de retour et de restauration de la vie normale restent difficiles et irréalisables.