Le 27 décembre 2013, l’ancien ministre et économiste Mohammad Chatah a été assassiné dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. Conseiller de l’ancien Premier ministre Saad Hariri au moment de son assassinat, il se rendait à une réunion du bloc du 14 mars.
Cet assassinat s’est déroulé dans un contexte politique tendu au Liban, faisant suite à une série d’assassinats visant des personnalités opposées au régime syrien et à l’influence croissante du Hezbollah sur les institutions libanaises depuis 2005. La scène politique libanaise était également divisée par la guerre en Syrie, susceptible de s’étendre au Liban en raison de l’implication persistante du Hezbollah dans le conflit syrien sans l’aval de l’État libanais. De plus, le régime syrien avait tenté de faire dériver le Liban dans le conflit en organisant une série d’attaques, notamment une tentative déjouée visant les régions du nord et impliquant l’ancien ministre Michel Samaha.
Mohammad Chatah était reconnu pour ses positions en faveur de la souveraineté et pour sa critique de la présence armée du Hezbollah, laquelle perturbait le jeu politique.
Dans son dernier tweet, quelques heures avant son assassinat, Chatah a déclaré : ” Hezbollah exerce une pression pour obtenir des pouvoirs dans les domaines de la sécurité et de la politique étrangère, similaires à ceux que la Syrie exerçait au Liban pendant 15 ans.” “Une Syrie unie et pacifique gouvernée par Bachar al-Assad n’est tout simplement plus possible.” “Le retour à la situation précédente est impossible. L’Iran et le Hezbollah le réalisent mieux que quiconque.”
En nous remémorant Mohammad Chatah et son sacrifice dans le contexte régional que vit aujourd’hui le Liban, on se souvient également de l’une de ses dernières déclarations, plus pertinente que jamais aujourd’hui : “L’application de la Résolution 1701 est devenue plus urgente que jamais.”
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